Guerre non conventionnelle : des armes invisibles au contrôle mental (I) [FR]
De la théorie à l'application sur les peuples (1ère partie)
Paper translated into English.
Introduction
Cet article inaugure une série d'analyses approfondies sur les technologies de guerre non conventionnelle et le contrôle mental, une investigation documentée qui, loin des fantasmes conspirationnistes mais aussi des dénis systématiques, révèle une réalité attestée par de nombreux documents officiels déclassifiés, dont l'ampleur et la sophistication dépassent tout ce que nous pouvions imaginer. Pourtant, comme souvent, la réalité dépasse l'imaginaire des romanciers les plus audacieux. Tandis qu'une majorité reste persuadée que ces technologies sont difficilement envisageables et surtout qu'elles alimentent l'imaginaire de "complotistes",1 les documents officiels racontent une toute autre histoire. C'est d'ailleurs ce que Grok, IA développée par xAI, révèle dans sa démonstration faussement dystopique.2
Alors que nos cerveaux baignent dans un océan d'ondes électromagnétiques, que nos smartphones sont devenus des extensions de notre conscience,3 que l'intelligence artificielle s'immisce dans nos processus de pensée et que le transfert de notre conscience dans un terminal quantique est devenu un objectif prioritaire des programmes militaires avancés, il devient urgent de lever le voile sur ces technologies. Non pas pour alimenter les peurs, mais pour comprendre les véritables enjeux qui se dissimulent derrière ce rideau de fumée savamment entretenu.
Ajoutons l'omniprésence des ondes dans notre quotidien qui constitue en soi une forme de harcèlement psychotronique permanent, que les populations en soient conscientes ou non. Si l'on se réfère à la définition du Trésor de la Langue Française, le harcèlement se caractérise par une « poursuite incessante qui fait subir des désagréments physiques » — une description qui correspond précisément à cette exposition continue aux ondes électromagnétiques. Cette dimension insidieuse du harcèlement technologique s'inscrit pleinement dans l'arsenal des armes psychotroniques modernes.
La psychotronique, initialement présentée comme une branche de la parapsychologie visant à étudier scientifiquement les phénomènes inexpliqués,4 s'est rapidement transformée en un domaine de recherche militaire hautement sensible. Elle englobe l'ensemble des technologies permettant d'influencer le comportement humain à travers divers moyens : ondes électromagnétiques, fréquences sonores, manipulations neurologiques et biochimiques. Un arsenal invisible mais redoutablement efficace qui constitue aujourd'hui le cœur de ce qu'on appelle la guerre non conventionnelle.
Il convient toutefois de noter que la frontière entre technologies psychotroniques et recherches parapsychologiques n'est pas toujours hermétique, particulièrement dans le contexte militaire. Le projet “Star Gate” de la CIA en est l'illustration parfaite : ce programme de vision à distance (remote viewing)5 démontre comment des capacités parapsychologiques présumées peuvent être exploitées à des fins de renseignement militaire. Cette porosité occasionnelle ne doit cependant pas masquer la distinction fondamentale entre les technologies psychotroniques avérées et les phénomènes parapsychologiques.
En outre, il est crucial de distinguer l'influence mentale (mind influence) du contrôle mental (mind control). Cette distinction, loin d'être sémantique, révèle la subtilité des mécanismes mis en œuvre. Les documents déclassifiés sur la parapsychologie dans les services de renseignement montrent que ces recherches ont toujours oscillé entre ces deux pôles, privilégiant progressivement les techniques d'influence plus subtiles et plus difficiles à détecter — l’intersubjectivité et la propagande en font partie.6
L'un des aspects les plus pervers de certaines de ces technologies réside dans la nature même des tortures (invisibles) qu'elles infligent — un paradoxe savamment orchestré par ceux qui les développent. Les effets sur les victimes sont systématiquement relégués dans le domaine de la parapsychologie — cette classification n'est évidemment pas le fruit du hasard.
Effectivement, comment prouver scientifiquement des agressions invisibles qui ne laissent aucune trace physique immédiate mais détruisent méthodiquement le psychisme mais pas que… ? — voilà tout l'enjeu. En cataloguant ces phénomènes comme “paranormaux” relevant de la “parapsychologie”, le système s'assure d'une double victoire : d'une part, les témoignages des victimes sont automatiquement discrédités, d'autre part, toute investigation sérieuse est tuée dans l'œuf.
De surcroît et comme le souligne un rapport déclassifié sur la parapsychologie dans les services de renseignement : « Les données parapsychologiques sont, par définition même, insaisissables et inexpliquées. Ajoutez à cela un historique parsemé de fraudes avérées, et beaucoup rejettent d'emblée le sujet, affirmant en substance qu'ils n'y croiraient pas même si c'était vrai. »7 Cette observation met en lumière le piège méthodologique dans lequel sont enfermées les victimes.
Ce paradoxe atteint son paroxysme quand on sait que la Defense Intelligence Agency américaine et les services secrets russes ont consacré des décennies de recherches à ces technologies — pendant que les victimes sont taxées d'affabulation ou de troubles psychiatriques. Une situation qui rappelle étrangement le sort réservé aux électrosensibles : leurs souffrances sont niées alors même que l'impact des ondes électromagnétiques sur le vivant est documenté depuis des décennies.
Avant que les armes psychotroniques n'atteignent leur niveau actuel de sophistication et ne soient déployées à grande échelle, la torture psychologique a connu une évolution méthodique dans un contexte militaire et stratégique. D'abord testée sur des cibles spécifiques (militaires, diplomates, personnalités stratégiques), puis progressivement étendue à des populations plus larges, probablement dans le cadre de programmes de contrôle social, cette évolution suit une logique implacable.
L’origine des recherches en psychotronique remonte au XIXe siècle, où les découvertes en physique, notamment sur l'électromagnétisme, inspirent de nouvelles théories sur les capacités mentales.
Le physiologiste français Charles Richet (1850–1935) ouvre la voie en conduisant les premières expériences scientifiques sur les phénomènes mentaux — la télépathie n'est plus seulement un phénomène mystérieux mais devient un sujet d'étude scientifique.
En 1888, les découvertes du physicien allemand Heinrich Hertz (1857–1894) sur la résonance électronique inspirent l’ingénieur et inventeur américain Edwin Houston (1847–1914) qui établit un parallèle audacieux avec la transmission de pensée.8 Pour Houston, le cerveau actif émet des “ondes de pensée” qui peuvent influencer d'autres cerveaux, à l'image des ondes radio. Cette théorie s'inscrit dans le contexte des avancées technologiques de l'époque, notamment en matière de communication à distance.
Convaincu de la réalité des phénomènes télépathiques, Vladimir Mikhailovich Bekhterev (1857–1927), neurologue russe et père de la psychologie objective, développe l'hypothèse électromagnétique qui servira de base aux investigations ultérieures.
En 1920, le biophysicien russe Petr Petrovich Lazarev (1878–1942) formule une hypothèse révolutionnaire en suggérant qu'il serait possible de “capter dans l'espace une pensée sous forme d'ondes électromagnétiques”.9 Cette course au contrôle mental connaît une évolution majeure avec les travaux précurseurs de Leonid Vasiliev (1891–1966), parapsychologiste and physiologiste, qui furent publiés en 1962 dans Experiments in Mental Suggestion.10 Vasiliev démontre déjà la possibilité d'influencer le comportement humain à distance par des moyens électromagnétiques, ouvrant la voie à des décennies de recherches militaires sur le contrôle mental — ses expériences sur la transmission de pensée et l'influence mentale à distance préfigurent les technologies sophistiquées qui seront développées plus tard à des fins de contrôle social.
Cette progression de recherches en contrôle mental se poursuit notamment du côté étatsunien en 1949, lorsque la CIA lance le projet MK-Ultra en 1950,11 puis le projet Bluebird, rebaptisé Artichoke en 1951,12 visant à développer des techniques de contrôle comportemental (behavioral control). A partir de 1963, la CIA formalise les techniques de torture psychologique sans contact dans le manuel KUBARK,13 fusionnant la désorientation sensorielle et la douleur auto-infligée.14 L'intérêt scientifique pour ces techniques de no-touch contact est tel qu'en 2006, le Center for the Study of Human Rights in the Americas (CSHRA) et le Center for Mind and Brain (CMB) de l'Université de Californie Davis organisent le premier séminaire sur la neurobiologie de la torture psychologique, démontrant l'évolution inquiétante de ces pratiques qui échappent aux définitions conventionnelles de la maltraitance.15
Ces méthodes de no-touch torture (torture sans contact)16 font écho aux technologies psychotroniques toujours plus sophistiquées, comme en témoigne l'Operation Crystal Ball — utiliser le contrôle mental pour prendre le contrôle des systèmes judiciaires et politiques mondiaux à l'horizon 2000. Bien que la preuve formelle de ce programme reste difficile à établir, il s'inscrit dans la continuité des programmes de contrôle mental développés par la CIA.17
Selon la définition des Nations Unies (1987) : « La torture est tout acte par lequel une douleur ou des souffrances aiguës, physiques ou mentales, sont intentionnellement infligées à une personne aux fins notamment d'obtenir d'elle ou d'une tierce personne des renseignements ou des aveux, de la punir d'un acte qu'elle ou une tierce personne a commis ou est soupçonnée d'avoir commis, de l'intimider ou de faire pression sur elle ou d'intimider ou de faire pression sur une tierce personne, ou pour tout autre motif fondé sur une forme de discrimination quelle qu'elle soit, lorsqu'une telle douleur ou de telles souffrances sont infligées par un agent de la fonction publique ou toute autre personne agissant à titre officiel, ou à son instigation ou avec son consentement exprès ou tacite ». Cette définition officielle de la torture par les Nations Unies, bien que reconnaissant la dimension mentale de la torture, reste insuffisante face aux enjeux contemporains. Elle ne prend pas en compte les situations où des populations entières sont soumises à leur insu à des expérimentations ou à des expositions délibérées, comme dans le cas des ondes électromagnétiques de très basse fréquence (ELF).18 Ces dernières, particulièrement dans leur composante athermique, peuvent causer des dommages insidieux qui ne se manifestent qu'à long terme,19 échappant ainsi aux critères traditionnels d'identification de la torture. En effet, comment qualifier juridiquement une souffrance dont les victimes ignorent la source et dont les effets cliniques peuvent mettre des années à se manifester ? Cette zone grise est précisément celle qu'exploitent les développeurs des technologies psychotroniques.
En 2006, dans une interview accordée au journal Rossiyskaya Gazeta,20 le général Boris Ratnikov,21 ancien haut responsable des services de sécurité russes (FAPSI), contribue à lever le voile sur des décennies de recherches secrètes. Il révèle l'existence d'armes capables d'influencer le psychisme humain à distance, provoquant hallucinations et manipulations des processus mentaux. Des technologies qui, selon lui, peuvent “briser la volonté d'une personne” sans laisser de traces physiques. Ces révélations s'inscrivent dans une longue histoire de recherches sur le contrôle mental, menées simultanément par plusieurs puissances mondiales.
Ainsi, la transformation de la psychotronique illustre parfaitement comment une discipline scientifique légitime peut être détournée à des fins militaires. Cette évolution mérite une attention particulière car elle révèle les mécanismes subtils par lesquels la recherche scientifique peut être instrumentalisée.
Le site info.psychotronics.info (dernier accès, le 21 janvier 2025 [archive]) est emblématique de cette transformation. À première vue, il se présente comme une ressource académique sur la psychotronique, mais une analyse approfondie révèle la coexistence troublante entre recherche scientifique et applications militaires.

Cette dualité n'est pas accidentelle : elle reflète l'histoire même du terme “psychotronique” et son évolution en fonction des pays. Lors de la première conférence sur la psychotronique en 1973, Zdenek Rejdák (1934–2004), un scientifique tchécoslovaque du bloc soviétique, présente une vision qui se veut initialement scientifique.22 Sa présentation Psychotronics reveals new possibilities for cybernetics établit des parallèles visionnaires entre le cerveau humain et les systèmes cybernétiques.23 Il décrit notamment le cerveau comme un système de traitement d'information d'une complexité inégalée, composé de « 1000 fois sept milliards = sept mille milliards d'éléments semi-conducteurs en fonctionnement et sept mille milliards supplémentaires en réserve ».24 Cette analyse du neurone comme « élément modulaire intégré » comparable à 1000 transistors ou diodes semi-conducteurs préfigure de manière troublante les développements futurs de l'intelligence artificielle et des technologies de contrôle mental.
Cette vision scientifique légitime a paradoxalement fourni le cadre conceptuel parfait pour le développement d'armes psychotroniques. En effet, la compréhension du cerveau comme système électromagnétique répondant à des signaux spécifiques ouvre la voie à des possibilités de manipulation technologique. Les recherches sur la biocommunication et les effets biophysiques, initialement destinées à comprendre les phénomènes psychiques inexpliqués, ont été progressivement détournées vers des applications militaires occultes.
Cette transformation s'est opérée subtilement, exploitant la dualité inhérente au terme “psychotronique”. Introduit en 1967 par Rejdák pour remplacer le terme “parapsychologie” dans un contexte scientifique,25 le terme a rapidement acquis une seconde acception désignant spécifiquement « l'utilisation de machines émettant des ondes porteuses de messages de guerre psychique ».26 Cette ambiguïté sémantique n'est pas anodine : elle permet de dissimuler des programmes militaires sous couvert de recherche académique, tout en discréditant les victimes en associant leurs témoignages à des phénomènes paranormaux.
Il est important de noter que si la parapsychologie dispose depuis 1937 d'un cadre scientifique rigoureux notamment avec la création du Journal of Parapsychology et du European Journal of Parapsychology,27 les effets des armes psychotroniques n'ont que peu en commun avec les phénomènes étudiés dans ce domaine. Cette classification abusive vise précisément à noyer ces technologies militaires bien réelles dans un champ d'étude controversé. Comme le note la Parapsychological Association,28 la difficulté d'étudier les phénomènes parapsychologiques tient à leur nature insaisissable — la parapsychologie se définissant comme l'étude de certains événements inhabituels associés au comportement humain, principalement la perception extrasensorielle et la psychokinèse. Les critiques l'accusent de favoriser le mysticisme et l'occultisme — une perception que les développeurs d'armes psychotroniques exploitent délibérément pour discréditer leurs victimes, en noyant des technologies militaires bien réelles dans un champ d'étude controversé.
Dès 1970, le politologue américain Zbigniew Brzezinski (1928–2017) introduit un concept visionnaire — la société “technétronique” (néologisme “technologie” et “électronique”). Dans son ouvrage Between Two Ages,29 il décrit une transformation sociétale profonde où la technologie et l'électronique façonnent culturellement, psychologiquement, socialement et économiquement la société. Cette vision prémonitoire ne se limite pas à un pays — elle annonce l'émergence d'un système global de contrôle où les connaissances scientifiques et techniques dépassent largement le cadre de la production pour affecter directement tous les aspects de la vie humaine.30 Une société où la surveillance continue et le contrôle des populations deviennent la norme —31 une réalité que nous vivons aujourd'hui.
Cette société technétronique s'appuie sur un pilier fondamental, l'université. Comme le souligne Brzezinski, « l'université devient un think tank intensément impliqué, source de nombreuses planifications politiques et d'innovations sociales durables ».32 Une observation prémonitoire qui révèle comment les institutions académiques deviennent les laboratoires d'une nouvelle forme de contrôle social — plus subtile, plus pervasive. L'intersubjectivité — cette construction collective de la réalité — est désormais façonnée dans les amphithéâtres et les laboratoires, où la frontière entre recherche et manipulation devient de plus en plus floue.
Rejoignant la pensée de Rejdák 30 ans plus tôt, Brzezinski annonce l'avènement de l'homme augmenté lorsqu'il écrit que « l'adaptation de la science à des fins humaines et une préoccupation croissante pour la qualité de vie deviennent à la fois possibles et de plus en plus un impératif moral. » Cette vision s'accompagne d'une capacité croissante de « calcul instantané des interactions les plus complexes » et d'une disponibilité accrue des « moyens biochimiques de contrôle humain » —33 des outils qui augmentent la portée potentielle d'une direction consciemment choisie par les élites.
D’ailleurs, le projet Avatar de la DARPA, initié en 2012, illustre l'évolution inquiétante de ces technologies.34 Sous couvert de recherches sur le transfert de conscience dans des environnements virtuels, ce programme ouvre la voie à de nouvelles formes potentielles de contrôle mental. Les implications militaires et les risques d'utilisation pour la torture sans contact (no-touch torture) précédemment abordée soulèvent des questions éthiques majeures, d'autant plus préoccupantes que l'histoire des programmes comme MK-Ultra a démontré que les considérations éthiques officielles peuvent facilement être contournées.
Hasard ou clin d'œil cynique ? Le nouveau projet Stargate annoncé par Trump — 500 milliards de dollars d'investissement dans l'IA -35 porte le même nom que le programme secret de la CIA des années 70 sur le contrôle mental. Si les deux projets semblent sans rapport, un fil rouge les relie : la fusion entre cerveau humain et intelligence artificielle. Comme précédemment détaillé, le scientifique Rejdák présentait une vision prophétique : le cerveau comme une machine cybernétique parfaite — la possibilité de construire des ordinateurs capables de créer et possédant un degré d'intuition, une description qui préfigurait étrangement les réseaux de neurones artificiels d'aujourd'hui.36
Dans les prochains volets de cette série, nous explorerons l'arsenal complet de cette guerre non conventionnelle — des ondes ELF au transfert de conscience, en passant par les technologies psychotroniques de nouvelle génération — révélant comment l'invisible est devenu l'arme ultime d'un système de contrôle global dont la sophistication dépasse l'entendement du plus imaginatif des romanciers de science-fiction.
Définition et étymologie, Lena Delaine (2024) Complot vs conspiration.
Lena Delaine (2025), Psychotronique : des armes invisibles qui hackent nos cerveaux.
Témoignage du danger, l’assistant d’Apple Siri — il trouve son origine dans le projet CALO (Cognitive Assistant that Learns and Organizes), un programme de recherche de 500 millions de dollars mené par le SRI International (Stanford Research Institute) sous le financement de la DARPA. Ce projet illustre parfaitement comment les technologies d'influence mentale et de surveillance se sont subtilement intégrées dans notre quotidien : un assistant cognitif issu d'un programme financé par l'agence de recherche militaire américaine est devenu, après son rachat par Apple en 2010, un assistant personnel utilisé par des millions de personnes, collectant en permanence des données comportementales et biométriques de ses utilisateurs. En savoir plus : Artificial intelligence: CALO (archive), 75 Years of Innovation: CALO (Cognitive Assistant that Learns and Organizes) (archive), SRI International is Awarded DARPA Contract to Develop New Cognitive Computing Software (2003 [archive]).
Les “soviets” préfèrent utiliser le terme de biocommunication et « Other Soviet terms which are equivalent to the term parapsychology include psychophysiology, psychotronics, psychoenergetics, and biophysical effects. » — lire Part I, Extrasensory perception de l’analyse préparée en 1975 par l’U.S. Army Medical intelligence and Information, Office of the surgeon general, Soviet and czechoslovakian parapsychology research, à la suite de la première conférence sur les recherches en parapsychologie qui s’est tenue à Prague en 1973. Pour une équivalence des termes nord-américains et “soviétiques”, lire le schéma en page 3 « Comparison of US and Soviet Parapsychology Terms ».
Le projet Star Gate original, lancé en 1972 par la CIA puis repris par la DIA jusqu’en 1995, visait officiellement à explorer les phénomènes paranormaux comme la vision à distance (remote viewing) pour la collecte de renseignements. Mais au-delà de cet objectif affiché, le programme poursuivait des recherches plus profondes sur les capacités du cerveau humain et les moyens de les exploiter. Un document de la DIA révèle trois axes majeurs : les « Opérations » de collecte de renseignements, la « Recherche et Développement » sur les capacités cérébrales, et l'« Évaluation étrangère » des technologies psychotroniques potentiellement menaçantes pour la sécurité nationale. Pour en savoir plus, lire le rapport de la CIA publié en 1995 : An evaluation of the romiote viewing program: research and operational applications. En complément, une analyse détaillée de John Greenwald ainsi que les documents officiels (qui comptabilisent un total de 89 901 pages !) : The Stargate Collection – CIA Program on Remote Viewing (2020).
Citons un document fort pertinent sur l’influence mentale utilisée dans le cadre de stratégies de psychologie militaire, publié le 29 juillet 1957 par l’état-major des forces armées (5e division) française sous l’égide du Ministère de la défense nationale et des forces armées : « Instruction provisoire sur l’emploi de l’arme psychologique ». Je cite dans la section 33 « Analyse des moyens, 1) Organes de direction et d’exécution. Cette analyse a pour objet la connaissance des organismes étrangers officiels, para-officiels ou privés chargés de la conduite politique et technique de la guerre psychologique. 2) Moyens de communication avec les masses : Moyens matériels : presse, radio, télévision, cinéma, affiches, tracts, graffiti, rumeurs et propagandes chuchotées, discours, etc.) ; Moyens d'influence : infiltration et noyautage, compromissions, intoxication, “ lavage de cerveau ”, etc. ; Moyens actifs : grève, boycottage et manifestations, sabotages et terrorisme, lettres et diffusions de symboles, etc. ; Techniques psychologiques scientifiques nouvelles. » — disponible en ligne (archive). Un colloque de l’OTAN sera organisé précisémment sur ce sujet, la psychologie militaire, à Paris du 27 au 29 juillet 1960.
Kress, Kenneth A. 1999. « Parapsychology in Intelligence: A personal review and conclusions », dans Journal of Scientific Exploration (13/1): 70 — citation originale : « Parapsychological data, almost by definition, are elusive and unexplained. Add a history replete with proven frauds and many people instantly reject the subject, saying, in effect, “I would not believe this stuff even if it were true”. »
Alvarado, Carlos S. 2015. « Telepathic Emissions: Edwin J. Houston on “Cerebral Radiation” », dans Journal of Scientific Exploration (29/3): 467–490 — disponible en ligne. Lire en particulier les pages 475–76.
Citation complète « we must, thus, consider the possibility of catching in space a thought in a shape of an electromagnetic wave » — voir la note suivante, édition de 2002 en page 8.
La version originale en russe de 1962 ksperimental’nye Issledovaniia Myslennogo Vnusheniia (trad. : Mysterious phenomena of the human psyche, Phénomènes mystérieux de la psyché humaine) et traduite en anglais en 1963 — ré-édition de 2002 disponible en ligne
Lire le document déclassifié de la CIA. A lire également cet article fort bien documenté sur le site National Security Archive, « CIA Behavior Control Experiments Focus of New Scholarly Collection » (archive).
Pour en savoir plus sur les tortures sans contact : Welsh, Cheryl. 2008. CIA “no touch” torture makes sense out of mind control allegations — disponible en ligne (archive). En page 7 du document précédemment cité : « The CIA’s psychological paradigm for “no touch” torture fused two new methods, “sensory disorientation” and “self-inflicted pain,” whose combination, in theory, would cause victims to feel responsible for their own suffering and thus capitulate more readily to their torturers » — trad. Le paradigme psychologique de la CIA pour la “torture sans contact” a fusionné deux nouvelles méthodes, la “désorientation sensorielle“ et la “douleur auto-infligée”, dont la combinaison, en théorie, amènerait les victimes à se sentir responsables de leur propre souffrance et ainsi à capituler plus facilement face à leurs tortionnaires.
The Neurobiology of Psychological Torture (archive) : « Psychological torture (henceforth PT) is a set of practices that are used worldwide to inflict pain or suffering without resorting to direct physical violence. PT includes the use of sleep deprivation, sensory disorientation, forced self-induced pain, solitary confinement, mock execution, severe humiliation, mind-altering drugs and threats of violence—as well as the exploitation of personal or cultural phobias. » — trad. : La torture psychologique (ci-après TP) est un ensemble de pratiques qui sont utilisées dans le monde entier pour infliger de la douleur ou de la souffrance sans recourir à la violence physique directe. La TP comprend l’utilisation de la privation de sommeil, de la désorientation sensorielle, de la douleur auto-induite forcée, de l’isolement cellulaire, des simulacres d’exécution, de l’humiliation sévère, des drogues psychotropes et des menaces de violence, ainsi que l’exploitation des phobies personnelles ou culturelles.
PDF des interventions sur la page du séminaire qui s’est tenu le 30 septembre 2006, Workshop on the Neurobiology of Psychological Torture.
Ibid.: 4 : « “No touch” torture techniques sound strangely similar to mind control allegations. A comparison of “no touch” torture to mind control allegations raised the possibility that mind control allegations could be based on the well researched psychological theory for “no touch” torture. Torture victims exhibit symptoms similar to psychotic processes and organic disorders and experts say this is not mental illness but an outcome of the psychological component of torture. […] As torture victims are not mentally ill, mind control victims would not be mentally ill but rather have undergone and are undergoing a traumatic situation comparable to torture, such as the alleged illegal targeting with government mind control weapons » — trad. Les techniques de “torture sans contact” présentent des similitudes troublantes avec les allégations de contrôle mental. Une comparaison entre la “torture sans contact” et les allégations de contrôle mental suggère que ces dernières pourraient être fondées sur la théorie psychologique bien documentée de la torture sans contact. Les victimes de torture présentent des symptômes similaires aux processus psychotiques et aux troubles organiques, mais les experts affirment qu'il ne s'agit pas de maladie mentale mais plutôt d'une conséquence de la composante psychologique de la torture. [...] De même que les victimes de torture ne sont pas malades mentales, les victimes de contrôle mental ne seraient pas atteintes de troubles psychiatriques mais plutôt soumises à une situation traumatique comparable à la torture, comme le ciblage présumé illégal par des armes gouvernementales de contrôle mental.
Détaillées dans la partie II à suivre.
Insidieux : sens médical du terme « Dont les débuts bénins en apparence cachent une réelle gravité. » — Trésor de la langue française, dernier accès le 22 janvier 2025.
En savoir plus sur Boris Ratnikov.
Disponible en ligne l’intégralité des interventions de cette conférence — lire en particulier celle de Rejdák, pp. 374–378.
Citation complète (pp: 377–378) : « Cyberneticians say that man at present is the most perfect cybernetic machine, in terms of his capacity to receive, store, process and evaluate information. In practice this means the following: Suitable techniques must be developed that will enable us to utilize for conscious activity the maximum of the brain’s latent capacity or to consciously and purposefully combine at the right time our conscious activity with unconscious activity, somewhat in the same way as additional high-capacity power plants are connected to the power network during periods of peak load. […] This must necessarily lead us to the study of practices that could become a bridge connecting the conscious and the unconscious. […] Training in intuitive cognition must become as obvious in the future as training in routine scientific methods such as, for example, statistics, etc. […] Even though the use of computers with large-capacity memories offers itself as a solution, it is still man who creatively builds the computers and programs them. […] Theoretical cyberneticians are proposing at present the construction of computers that would create and would possess at least a degree of intuition. […] Psycbotronics has a great opportunity to provide such essential knowledge about these processes, and thereby to help cybernetics in solving one of the most complicated tasks, that of teaching computers to create. […] Yet we believe that psychotronics is able already now to offer cybernetics fruitful models » — trad. : Les cybernéticiens affirment que l'homme est actuellement la machine cybernétique la plus parfaite, en termes de capacité à recevoir, stocker, traiter et évaluer l'information. En pratique, cela signifie ce qui suit : Des techniques appropriées doivent être développées pour nous permettre d'utiliser au maximum la capacité latente du cerveau pour l'activité consciente, ou pour combiner consciemment et délibérément au bon moment notre activité consciente avec l'activité inconsciente, un peu de la même manière que des centrales électriques supplémentaires à haute capacité sont connectées au réseau électrique pendant les périodes de pointe. […] Cela doit nécessairement nous conduire à l'étude de pratiques qui pourraient devenir un pont reliant le conscient et l'inconscient. […] La formation à la cognition intuitive doit devenir aussi évidente à l'avenir que la formation aux méthodes scientifiques routinières comme, par exemple, les statistiques, etc. […] Même si l'utilisation d'ordinateurs à grande capacité de mémoire s'offre comme une solution, c'est toujours l'homme qui construit créativement les ordinateurs et les programme. […] Les cybernéticiens théoriques proposent actuellement la construction d'ordinateurs qui créeraient et posséderaient au moins un degré d'intuition. […] La psychotronique a une grande opportunité de fournir des connaissances essentielles sur ces processus, et ainsi d'aider la cybernétique à résoudre l'une des tâches les plus complexes, celle d'apprendre aux ordinateurs à créer. […] Pourtant, nous croyons que la psychotronique est déjà capable maintenant d'offrir à la cybernétique des modèles fructueux.
Citation complète (p. 375) : « Let us imagine the neuron with its intricate structure as an integrated modular element that contains, besides a resistor and capacitor, 1000 transistors or, say, 1000 semiconductor diodes. The train then has a working army of 1000 times seven billion = seven trillion semiconductor elements in operation, and another seven trillion in reserve. If we investigate the functioning of the brain from the viewpoint of information capacity, then we find the following: The brain has about 14 billion nerve cells. If only 10 billion are able to receive information at any one time, and the transmission capacity of a nerve fiber is 14 bits per second, then this means that the brain is able to receive 140 billion bits of information per second thus the memory capacity of the brain seems to be a million times greater than the computer memory that stores information. » — trad. : Imaginons que le neurone, avec sa structure complexe, soit un élément modulaire intégré contenant, outre une résistance et un condensateur, 1000 transistors ou, disons, 1000 diodes semi-conductrices. Le train dispose alors d'une armée de 1000 fois sept milliards = sept mille milliards d'éléments semi-conducteurs en fonctionnement, et sept mille milliards supplémentaires en réserve. Si nous étudions le fonctionnement du cerveau du point de vue de la capacité d'information, nous constatons ce qui suit : Le cerveau compte environ 14 milliards de cellules nerveuses. Si seulement 10 milliards sont capables de recevoir des informations à un moment donné, et que la capacité de transmission d'une fibre nerveuse est de 14 bits par seconde, cela signifie que le cerveau est capable de recevoir 140 milliards de bits d'informations par seconde, ce qui signifie que la capacité de mémoire du cerveau semble être un million de fois supérieure à la mémoire d'un ordinateur qui stocke des informations.
Redják, Zdenék. 1974. « La Psychotronique: état présent des connaissances », dans Impact: science et société (XXIV/4): 303–307 — disponible en ligne.
Citation en page 3 d’un document précédemment cité, Soviet and czechoslovakian parapsychology research : « Czechoslovakian parapsychologists have begun using the term “psychotronics” in reference to all aspects of their paranormal phenomena research. » — trad. Les parapsychologues tchécoslovaques ont commencé à utiliser le terme « psychotronique » pour désigner tous les aspects de leurs recherches sur les phénomènes paranormaux.
Voir note 22 pour la source de la citation dont voici le texte original : « The term psychotronics also came to have another meaning – the use of machines that send out waves that carry psychic warfare messages and can also be used to cause various types of physical incapacitation and illnesses ».
Plus d’information sur le Journal of parapsychology et l’European journal of parapsychology.
Why is parapsychology so controversial? (2011, mise à jour en 2021 — dernier accès le 25 janvier 2024).
Brzezinski, Zbigniew. 1970. Between two ages. America’s role in the technotronic era. New York: Tne Viking Press — disponible en ligne.
Ibid: 10 : « The post-industrial society is becoming a "technetronic" society: a society that is shaped culturally, psychologically, socially, and economically by the impact of technology and electronics — particularly in the area of computers and communications. The industrial process is no longer the principal determinant of social change, altering the mores, the social structure, and the values of society. In the industrial society technical knowledge was applied primarily to one specific end: the acceleration and improvement of production techniques. Social consequences were a later by-product of this paramount concern. In the technetronic society scientific and technical knowledge, in addition to enhancing production capabilities, quickly spills over to affect almost all aspects of life directly. Accordingly, both the growing capacity for the instant calculation of the most complex interactions and the increasing availability of biochemical means of human control augment the potential scope of consciously chosen direction, and thereby also the pressures to direct, to choose, and to change. » — trad. : La société post-industrielle devient une société 'technétronique' : une société façonnée culturellement, psychologiquement, socialement et économiquement par l'impact de la technologie et de l'électronique — particulièrement dans le domaine des ordinateurs et des communications. Le processus industriel n'est plus le principal déterminant du changement social, modifiant les mœurs, la structure sociale et les valeurs de la société. Dans la société industrielle, les connaissances techniques étaient principalement appliquées à une fin spécifique : l'accélération et l'amélioration des techniques de production. Les conséquences sociales n'étaient qu'un sous-produit ultérieur de cette préoccupation primordiale. Dans la société technétronique, les connaissances scientifiques et techniques, en plus d'améliorer les capacités de production, débordent rapidement pour affecter directement presque tous les aspects de la vie. En conséquence, tant la capacité croissante de calcul instantané des interactions les plus complexes que la disponibilité croissante des moyens biochimiques de contrôle humain augmentent la portée potentielle d'une direction consciemment choisie, et donc aussi les pressions pour diriger, choisir et changer.
Ibid: 97 : « More directly linked to the impact of technology, it involves the gradual appearance of a more controlled and directed society. Such a society would be dominated by an elite whose claim to political power would rest on allegedly superior scientific know-how. Unhindered by the restraints of traditional liberal values, this elite would not hesitate to achieve its political ends by using the latest modern techniques for influencing public behavior and keeping society under close surveillance and control. Under such circumstances, the scientific and technological momentum of the country would not be reversed but would actually feed on the situation it exploits. » — trad.: Plus directement lié à l'impact de la technologie, cela implique l'apparition progressive d'une société plus contrôlée et dirigée. Une telle société serait dominée par une élite dont la revendication du pouvoir politique reposerait sur un prétendu savoir-faire scientifique supérieur. Non entravée par les contraintes des valeurs libérales traditionnelles, cette élite n'hésiterait pas à atteindre ses objectifs politiques en utilisant les dernières techniques modernes pour influencer le comportement public et maintenir la société sous une surveillance et un contrôle étroits. Dans de telles circonstances, l'élan scientifique et technologique du pays ne serait pas inversé mais se nourrirait en réalité de la situation qu'il exploite.
Ibid.: 11 : « In the technetronic society the university becomes an intensely involved “think tank,” the source of much sustained political planning and social innovation. »
Ibid.: 10 (citation complète) : « In the technetronic society scientific and technical knowledge, in addition to enhancing production capabilities, quickly spills over to affect almost all aspects of life directly. Accordingly, both the growing capacity for the instant calculation of the most complex interactions and the increasing availability of biochemical means of human control augment the potential scope of consciously chosen direction, and thereby also the pressures to direct, to choose, and to change. » — trad. Dans la société technétronique, les connaissances scientifiques et techniques, au-delà de l'amélioration des capacités de production, débordent rapidement pour affecter directement presque tous les aspects de la vie. En conséquence, à la fois la capacité croissante de calcul instantané des interactions les plus complexes et la disponibilité croissante des moyens biochimiques de contrôle humain augmentent la portée potentielle d'une direction consciemment choisie, et par là même les pressions pour diriger, choisir et changer.
Les moyens biochimiques font référence à l'ensemble des techniques qui permettent d'influencer les processus biologiques et chimiques du corps humain, notamment au niveau du cerveau. Cela inclut : les substances psychotropes, les modifications neurologiques, les manipulations hormonales, les altérations des processus cérébraux.
Un projet longtemps tenu secret, OpenAI Stargate, le superordinateur qui va propulser l’IA vers les étoiles : tout savoir (5 mai 2025), officiellent annoncé à la fois par OpenAI sur X (21 juin 2025) et par le Président nouvellement élu Donald Trump (dernier accès le 22 janvier 2025).